Le jeudi 13 février, à l’occasion du Forum des métiers du Conseil, une vingtaine de cabinets de conseil prestigieux ont présenté leur métier aux étudiants de Sciences Po. En préambule de cette journée, le Service Carrières a convié Junior Consulting Sciences Po pour animer une table ronde introductive, durant laquelle 3 consultants ont répondu aux questions des étudiants.
Pourquoi parler des métiers du conseil aux étudiants de Sciences Po ?
Contrairement à une idée reçue, Sciences Po n’est plus seulement “l’école des Affaires Publiques”, encore moins “l’école de la politique”. En réalité, l’univers du conseil est le principal secteur vers lequel les diplômés s’orientent. Selon la dernière enquête jeunes diplômés, plus de 27% des diplômés débutant leur carrière dans le secteur privé, choisissent de travailler dans le conseil.
Cela se reflète dans nos activités de Junior Entrepreneurs, nous recrutons très facilement des étudiants pour réaliser les missions que nous réalisons, et surtout, nous recrutons des étudiants issus de formation autrefois plus imperméables à nos activités : c’est le cas pour les master de l’Ecole d’Urbanisme ou même certaines formations de l’Ecole d’Affaires Publiques.
Quels ont été les sujets abordés durant la table ronde ?
Ils ont été très divers ! De comment se démarquer avec la lettre de motivation, aux possibilités de mobilité internationale en interne. Concrètement, nous avons beaucoup discuté des modalités d’insertion professionnelle : quels stages faut-il privilégier ? quelles sont les pratiques de recrutement des différents cabinets ? comment identifier le “bon” cabinet ?
D’autre part, nous avons également discuté de l’équilibre vie pro/perso pour un consultant. Les intervenants se sont attachés à souligner la nette évolution des pratiques du secteur en la matière : la grande majorité des cabinets ayant mis en place des politiques internes en faveur d’un meilleur équilibre.
Que ressort-il des attentes des étudiants vis-à-vis de l’univers du conseil ?
Je vois deux axes structurants les attentes des étudiants.
- D’une part, il y a une exigence forte vis-à-vis du sens que l’on donne à son activité professionnelle. Le secteur du conseil est parfois perçu, à tort, comme un univers cynique où le dogme du profit s’impose comme seule exigence. Les interrogations soulevées durant cette table ronde montrent bien que les étudiants de Sciences Po aspirent à exercer un métier porteur de sens, créateur de valeur dans le sens de l’intérêt général. Concrètement, cela se traduit par une aspiration à travailler autour de la transition écologique, mais également par la volonté de concilier une activité professionnelle exigeante avec une vie personnelle épanouie.
- Deuxièmement, et l’on pouvait s’y attendre, les étudiants désireux de devenir consultants sont attirés par la promesse d’une stimulation intellectuelle forte. Le métier de consultant offre l’opportunité, en début de carrière professionnelle, de travailler sur des problématiques très diverses à haut niveau. La curiosité intellectuelle, trait de caractère très présent parmi les étudiants de Sciences Po, se retrouve donc parfaitement dans le métier de consultant.